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Crise et perturbations des Supply Chain, et après ?

Crise et perturbations des Supply Chain
Crise et perturbations des Supply Chain, et après ?

Après un mois de confinement en France et autres pays, une relative stabilité de la consommation s’installe après une très forte disruption. Les Supply Chain ont pour le moment tenu grâce à des efforts supplémentaires de certains acteurs et à la mise en arrêt temporaire d’autres. Mais la fin du confinement ne signifiera sûrement pas le retour à la normale des activités. Les Supply Chain seront encore mises à rude épreuve.

Un scénario pourrait être un secteur du tourisme en berne mais une explosion de la consommation des cafés et restaurants en Août-Septembre lorsqu’ils auront rouvert, avec un ralentissement mécanique pour la grande distribution. Les organisations devront alors encore s’adapter pour gérer les creux et les pics.

En parallèle, l’une des possibilités d’après crise serait de voir apparaître un changement drastique dans les modes de consommation. Par exemple la consommation locale et le souci des origines qui commençait déjà à être un point d’attention pour une partie des consommateurs. Cela impliquerait pour certains flux plus qu’un besoin de résilience, un besoin de réduction des capacités, voire un besoin de changement de business modèle.

 

 

Les économies et les entreprises sont en fait dans l’incertitude… et quelle que soit la situation à venir, elles devront compter sur la meilleure organisation possible des Supply Chain pour y faire face.

Les adaptations à mettre en place impacteront :

  • Le dimensionnement des moyens, réseaux d’approvisionnement et de distribution, modes de production
  • Les organisations de transport
  • Les ressources humaines

+ Comment anticiper crise et perturbations des Supply Chain pour s’adapter dans des cas concrets ?

     Étudier son dimensionnement de moyens et définir des paliers et les actions à déclencher :

  • En cas de l’alternance des volumes Grande Distribution / Café Hotels Restaurants tout comme E-commerce/Retail :

Le scénario présenté précédemment impliquerait un manque de capacité dans un secteur et par effet de levier une baisse des flux dans un autre. Les différents secteurs pourraient alors envisager de mutualiser leurs moyens logistiques (au moyen des 3PL par exemple). Les entreprises doivent alors connaître leurs capacités logistiques, définir les paliers pour lesquels ils feront appel à des partenaires et engager les échanges avec ceux-ci en amont pour valider les modalités (délais de mise en place, coûts, adaptabilité des moyens…). Ils peuvent dès maintenant (si ce n’est pas déjà fait) se doter d’outils permettant un dimensionnement dynamique des réseaux de distribution afin de maximiser la réactivité.

  • En cas d’une consommation BtoB et BtoC privilégiant les chemins courts :

Le changement des habitudes de consommation se manifesterait de manière subtile et sur une durée plus longue avec une détectabilité faible. Les entreprises ayant eu des ruptures d’approvisionnement reverront sans doute leurs stratégies de sourcing et passeront en chemins courts et multi source. Les consommateurs continueront les élans de préférence nationale.

Afin de détecter cette tendance (ou une autre qu’on n’imaginerait pas encore) et l’anticiper, modéliser sa Supply Chain et trouver des alternatives est nécessaire. Des outils simples de visualisation temps réel de sa Supply Chain peuvent être utilisés. Ces outils sont le plus souvent collaboratifs afin de partager la visibilité avec l’ensemble de son écosystème. La dynamique de production aurait également à évoluer, dimensionnement des stocks et lots de production voire passage de flux poussés à des flux tirés. Nous verrons sans doute exploser les projets de S&OP et DDMRP collaboratifs sur l’ensemble de la Supply Chain, des fournisseurs de matière première au client final.

La réactivité dans le dimensionnement des moyens passe par une cartographie des scénarios et risques mais également par la disponibilité des informations de flux en temps réel, il est inconcevable de nos jours qu’un dirigeant (même dans une PME !) n’ait pas accès sur son smartphone aux ventes du jour et des alertes de seuil par exemple.

     Rendre agile son organisation transport

  • En cas de changement de circuits d’approvisionnements, réduction des stocks, augmentation des fréquences :

Ce scénario étant provoqué par les choix de l’entreprise, il serait donc prévisible. Cependant, les choix effectués impliqueront une grande capacité à s’adapter et une prise en compte de l’incertitude. La mutualisation du transport entre acteurs concurrents d’un même secteur n’est pas à exclure. Encore une fois, le partage d’informations avec l’ensemble des acteurs de la chaîne sera primordial. Pour certifier les circuits courts par exemple il faudra proposer à ses consommateurs une traçabilité de leurs produits.

  • En cas de changement des lieux de consommation :

De manière durable ou temporaire, une nouvelle bascule de volumes entre secteurs bouleverserait les modes de transport comme ils l’ont été avec l’explosion de la vente en ligne il y a quelques années. La livraison de colis serait alors touchée, et que ce soit pour les PME ou grands groupes, leur schéma logistique serait transformé. Il conviendrait alors de privilégier des réseaux multi-modaux et de prévoir avec ses transporteurs les évolutions. Anticiper la mutualisation des livraisons sera nécessaire. Des volumes qui changent de la livraison des centres de colis à la livraison des centres ville ne sont en effet pas anodin. Les enseignes de mode, luxe et cosmétique par exemple pourraient se regrouper et dessiner par ville un schéma d’approvisionnement rationnel des boutiques. Sans oublier l’aspect environnemental.

     Être prévenant vis-à-vis des changements sociétaux

  • En cas de changement de priorités vers plus d’importance donnée au cadre de vie et à l’aménagement des conditions de travail :

En réaction aux mois difficiles il est possible de voir une vague de « déplacements des populations » (nouvelles priorités personnelles et recherche de plus de sens à la vie professionnelle). Les Supply Chain ne seront pas épargnées et la dynamique des bassins d’emploi pourrait changer, avec notamment des pénuries de ressources accentuées autour des centres urbains. La mise en place de solutions participatives, l’organisation d’événements et la communication interne seront plus que nécessaire afin d’éviter une fuite de ses talents. L’aménagement des conditions de travail sera également une force en prenant mieux en compte l’humain et les individus. Il ne sera par exemple plus entendable d’affirmer que le télétravail est impossible s’il a été mis en place plusieurs mois…

  • Cas de manque de ressources ou trop de ressources :

Selon leurs besoins, les organisations devront prévoir la relocalisation de ressources en lien avec le tissu économique régional, et parfois accepter de laisser partir des ressources chez une entreprise partenaire temporairement (pour les retrouver ensuite quand l’activité augmentera de nouveau). À l’opposé, pourquoi ne pas s’adresser à d’autres entreprises (même concurrentes) pour accueillir des ressources manquantes et ainsi gagner du temps sur la formation.

+ La mutualisation et la collaboration sont pour demain ?

Nous nous dirigeons sans doute vers une accélération des collaborations inter-entreprises en faisant fi des guerres de marché.

Les éléments facilitateurs seront :

  • Les outils de collaborations sur la circulation des flux de matières, d’informations et financiers
  • Les tiers de confiance qui pourront être 4PL, cabinets conseils, sociétés de type JV créées pour l’occasion

Un exemple récent et notable de collaboration : Sanofi et GSK ont annoncé combiner leurs expertises et technologies pour accélérer le développement d’un vaccin contre le virus du moment. Les PDG des deux groupes affirment ainsi que « devant une crise sanitaire mondiale sans précédent, il est clair qu’aucune entreprise ne peut y remédier seule » (Paul Hudson pour Sanofi) et qu’une telle « collaboration rapproche deux des plus grands spécialistes mondiaux de la production de vaccins […] qui pensent pouvoir contribuer à l’effort mondial » (Emma Walmsley pour GSK). C’est la Supply Chain entière de ces deux groupes qui pourra se synchroniser de la conception à la distribution.

 

Les frontières des entreprises vont-elles tomber et allons-nous enfin voir naître la Supply Chain collaborative ? Pensez-vous que nous verrons apparaître des Supply Chain mutualisées par secteur ou type de réseaux ?

Cette mutualisation aurait un vrai impact économique et écologique !

Pour en savoir plus, découvrez les missions de pilotage et d’aide au choix que nous avons récemment menées auprès de nos clients :