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Transport international et adaptation de la chaîne logistique

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Transport international et adaptation de la chaîne logistique

En 2020, la crise du coronavirus a projeté la logistique sur les devants de la scène médiatique. Et les événements survenus début 2021 comme le Brexit ou le blocage du canal de Suez nous montrent que la logistique mondiale est, plus que jamais, au cœur des enjeux de notre système global. Ils soulèvent également les défis qu’elle doit encore relever.

Le transport international subit la crise sanitaire depuis plus d’un an : quel impact sur l’approvisionnement et les chaînes logistiques ?

Même si la Supply Chain a l’habitude des imprévus – catastrophes naturelles, épidémies saisonnières, grèves localisées, etc. – la crise de la Covid-19 a mis en avant la vulnérabilité des chaînes logistiques internationales. En effet, elle a eu la particularité de toucher l’intégralité de la planète en mettant en évidence une interdépendance forte des systèmes et en augmentant le déséquilibre dans les flux mondiaux de marchandises. Cette perturbation, due à la fluctuation entre la demande en Occident et la production en Orient, a eu des conséquences sur le transport mondial. Même si la demande globale est restée stable en volume, les déséquilibres de flux se sont amplifiés, entrainant des pénuries de conteneurs entre l’Orient et l’Occident. Cela a donc conduit à une augmentation des taux de fret pour stabiliser la situation.

Les retards issus de cette pénurie ont un impact sur les différentes chaînes d’approvisionnement. En somme, toutes ces difficultés poussent les entreprises à repenser leur mode d’approvisionnement pour un système plus local et à accélérer la digitalisation de leur transport afin de renforcer la fiabilité. Comment se porte le transport international à la fin du premier trimestre 2021 ?

Une remontée difficile pour le transport aérien : une capacité moindre pour les marchandises

avion transport international

Le fret aérien se remet doucement des conséquences de la Covid-19 avec une forte demande en transport lors du premier trimestre 2021. Avant la crise, le transport de marchandises par voie aérienne constituait un tiers du commerce mondial en valeur. Les données montrent que les volumes de fret aérien ont retrouvé leurs niveaux pré-pandémiques. Cependant, la capacité disponible pour les marchandises reste bien inférieure à ce qu’elle était. En effet, les accords entre les transitaires et les compagnies aériennes permettent d’utiliser l’espace restant dans les soutes de vols de passagers pour proposer des services plus réguliers à des tarifs moindres. Les vols de passagers étant moins nombreux en raison des restrictions sanitaires toujours en place, la capacité de transport de fret reste largement amputée par rapport aux niveaux pré-crise.

Pour répondre à la demande toujours présente, les acteurs ont redoublé d’efforts pour proposer des solutions alternatives complexes via plusieurs transbordements augmentant les potentiels risques.  En effet, le moindre retard peut être très pénalisant pour le transport de ces marchandises dites urgentes ou à haute valeur ajoutée surtout que les taux de fret aérien sont restés élevés tout au long de ce premier trimestre. Plus largement, le marché du fret aérien est resté très instable en ce début d’année 2021, les espoirs de retrouver de la capacité via le trafic de passagers semblant encore lointains.

Les chaînes logistiques ont donc connu de nombreux retards de livraison voire des pénuries, complexifiant ainsi la gestion des stocks liée aux prévisions de la demande.

De nombreux retards viennent perturber le transport maritime : pénurie de containeurs et retard de livraison

Depuis le début de la pandémie, suite aux prévisions d’un ralentissement de l’activité économique des pays développés, les compagnies maritimes ont décidé de mettre à l’arrêt une grande partie de leur flotte de porte-conteneurs.

Néanmoins, ces ralentissements ont été finalement moins importants qu’estimés notamment en Europe et aux Etats-Unis en raison d’une hausse des achats e-commerce qui a engendré une forte demande pour les produits manufacturés en Asie.

Ainsi, l’offre de chargement à bord des compagnies maritimes est restée limitée alors que la demande n’a pas baissé, créant un important déséquilibre avec comme principale conséquence une explosion des taux de fret maritime. Par exemple, le prix d’un conteneur 40 pieds de l’Asie vers l’Europe a quadruplé en 4 mois passant de 2 119$ au 1er novembre 2020 à 7 827$ en février et les prévisions montrent que la demande ne devrait pas s’essouffler pour le reste de l’année 2021.

De même, les compagnies maritimes en priorisant les flux les plus rentables et en répondant aux fortes demandes européennes et américaines ont indirectement créé une pénurie de conteneurs en Asie.

Cette pénurie a également causé de nombreux retards dans les livraisons, impactant ainsi toute l’organisation aval des chaînes logistiques et cette situation ne semble pas voué à évoluer pour la fin de l’année.

Ces tensions sur le transport maritime ont connu leur paroxysme avec le blocage du canal de Suez survenu fin mars 2021, ce qui a accentué les retards déjà fréquents et a eu des conséquences économiques désastreuses, estimées à 57,6 milliards de dollar, avec 10% du commerce mondial se retrouvant bloqués durant 6 jours.

En ne sachant pas quand la situation serait résorbée et voyant que plus de 350 navires étaient déjà impactés par cette situation, la plupart des compagnies maritimes ont alors décidé de re-router un très grand nombre de navires via le Cap de Bonne Espérance. Ceci a produit des retards conséquents avec en moyenne une augmentation de 30% du temps de transit en avril et a généré énormément de frustration quant au manque de communication et de visibilité pour les sociétés importatrices de marchandises.

carte

Par exemple, l’enseigne de prêt à porter Grain de Malice comptait sur la réouverture de ses magasins en mai pour mettre en vente ses nouvelles collections. Néanmoins, la situation au canal de Suez et le manque de visibilité quant à l’approvisionnement de ces marchandises aurait pu nuire aux potentielles ventes. Via l’outil Wakeo qui donne une information en temps réel sur les flux de transport, Grain de Malice a pu être informé de manière proactive à propos de ces retards et des changements de routes qui ont été opérés. L’enseigne a trouvé des solutions alternatives en approvisionnant ses magasins avec d’autres collections en attendant la livraison des nouvelles collections.

En conclusion, ces différentes perturbations ont montré l’ultra dépendance de l’Europe vis-à-vis de l’Asie de l’Est. Ceci a suscité de nombreuses réflexions sur l’accélération de l’ouverture d’une voie maritime via l’Arctique ou la mise en place d’une alternative ferroviaire qui semblent être des alternatives pertinentes face à l’engorgement du canal de Suez.

2021, l’année européenne du rail : moins cher que l’aérien et plus rapide que le maritime

train transport internationalLa pénurie de conteneurs a également touché le transport ferroviaire en ce début d’année 2021, avec des fréquences de service réduites. Cependant, tout comme pour le transport aérien, la demande est restée soutenue. Les transporteurs ferroviaires ont donc cherché à tirer profit de la hausse des taux de fret aérien et maritime en proposant de nouveaux services. La route de la soie ferroviaire, reliant la Chine à l’Europe est en croissance constante afin de proposer de nouveaux itinéraires toujours plus fluides. Le fret ferroviaire est à la fois moins cher que l’aérien et plus rapide que le maritime. De fait, de nombreux transporteurs proposent désormais des liaisons multimodales (ferroviaires et maritimes) dans leurs services afin de diminuer les délais de livraison.

De plus, la Commission Européenne a désigné 2021 comme l’année européenne du rail. Cette initiative a pour but de mettre en avant les avantages du rail comme un mode de transport plus durable et qui répond à une demande de la part des entreprises de réduire l’empreinte environnementale de leur transport.

De même, de nouveaux outils permettent d’obtenir un calcul précis et fiable des émissions de carbone et aident les entreprises à opter pour des modes de transport moins énergivores comme le transport ferroviaire qui est moins émetteur de gaz à effets de serre (GES) à la tonne-km que les autres modes de transport. La conférence de lancement a eu lieu le 29 mars dernier, affaire à suivre…

Calculateur d’émissions de Carbone Wakeo     

Vue d’ensemble des émissions équivalent CO2 par mode de transport au cours d’une année

calculateur d'émissions

 

Des conditions de travail difficiles pour les routiers : une nécessaire digitalisation du transport

digitalisation du transport

Comme pour tous les autres modes, le transport routier a lui aussi connu son lot de difficultés en ce début d’année 2021. En effet, la pénurie de chauffeurs s’est fait ressentir dès le mois de janvier 2021. Les restrictions sanitaires mises en place aux frontières des différents pays (test PCR négatif de moins de 48h, quarantaine…) ont entravé le quotidien des conducteurs. Toutes ces complications, liées aux conditions de travail des conducteurs, ont encore accru le manque d’attrait pour l’activité. En outre, les retards engendrés par voie aérienne ou maritime ont augmenté les coûts liés au transport du fait des chargements moins efficaces au niveau des grands hubs logistiques. On estime en moyenne à 6,8% l’inflation des coûts de revient du transport routier de marchandises (hors gazole), pour une société de transport touchée par tous les facteurs Covid.

En France, les prévisions pour l’année 2021 laissent entrevoir une hausse de 1,2% sur les salaires des conducteurs, et de 1% sur les frais de déplacement. Les coûts des infrastructures, structures et gazoles seront eux soumis à l’inflation nationale de l’ordre de 0,6% à 1%. Les transporteurs routiers travaillent bien sûr à rester fiables en termes de délais de livraison. L’organisation du transport est devenue en quelques années un pilier fondamental du respect de la promesse client.

En effet, le transport des marchandises s’arrête rarement aux ports ou aux aéroports et montre l’importance des flux en pré et post acheminement réalisés par camions. Ainsi, le moindre retard peut avoir des conséquences sur l’intégralité de la chaîne logistique.

La digitalisation et l’optimisation des opérations de transport ne se décrètent pas : de vrais savoir-faire métiers et SI sont nécessaires pour définir la bonne stratégie et s’assurer de son application. D’autant plus que la crise sanitaire semble avoir accéléré cette digitalisation du transport routier afin qu’il y ait plus de visibilité, qu’il soit plus efficace et permette de réaliser des économies.

Après plus d’un an de crises et de perturbations, tous les modes de transport ont donc eu de grandes difficultés à s’adapter à la crise sanitaire mondiale. Les analyses montrent qu’il faudra du temps pour revenir à une situation stable. Ces différents incidents ont démontré l’importance des interdépendances régionales dans le commerce mondial et la nécessité d’accélérer la digitalisation du secteur du transport pour mieux s’adapter face à des évènements toujours plus imprévisibles dans le but d’anticiper au maximum en amont leurs potentielles conséquences sur la chaîne logistique et l’approvisionnement.

Article rédigé par adameo et Wakeo.

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Références

[1] Asteelflash. Air and sea freight market update – March 2021. Disponible sur : https://blog.asteelflash.com/blog/air-and-sea-freight-market-update-2021

[2] Commission européenne. Le voyage commence – 2021 a été désignée Année européenne du rail ! Disponible sur : https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/fr/ip_20_2528

[3] Dashdoc. Les perspectives du transport routier pour 2021. Disponible sur : https://blog.dashdoc.eu/perspectives-transport-routier-2021/

[4]  Wakeo & Grain de Malice Webinar (in French): https://wakeo.co/videos/

[5] Wakeo : Suez Canal blockage: is “when will we get back to normal” the real question :https://wakeo.co/blog/suez-canal-blockage-is-when-will-we-get-back-to-normal-the-real-question/

[6] Wakeo : Real-time visibility to drive supply chain sustainability : https://wakeo.co/blog/real-time-visibility-to-drive-supply-chain-sustainability/

[7] Wakeo : Avoid high demurrage and detention charges with real-time visibility :  https://wakeo.co/blog/avoid-high-demurrage-and-detention-charges-with-real-time-visibility/