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Le point de vue d’un spécialiste de Smurfit Kappa Group pour optimiser l’emballage

optimiser l'emballage

Philippe Afribo, spécialiste de l’emballage carton e-commerce et logistique chez Smurfit Kappa Group revient sur l’optimisation du conditionnement. Selon lui, les plateformes logistiques sont désormais de vraies usines à colis mécanisées et robotisées, qui ont pour but d’accélérer la préparation de commandes. Cela passe entre autres par une réduction du temps de montage des emballages. Quelles solutions pour optimiser l’emballage ?

« Nous apportons des solutions à l’emballage pour éviter la perte de productivité. Nous développons des expertises packaging pour aider le client, donc le logisticien, à optimiser et rationaliser les emballages, et à réduire leurs coûts » explique-t-il.

 

 

Smurfit Kappa Group est un leader mondial de l’emballage à base de papier et est implanté dans 35 pays à travers le monde.

Les trois objectifs du conditionnement forment, selon lui, une équation difficile à résoudre :
  • Rationaliser la variété d’emballages
  • Transporter le moins de vide possible
  • Réaliser un maximum de personnalisation pour les clients

La partie RSE est également une des priorités de l’activité conditionnement. « Depuis environ un an, les clients prennent beaucoup en compte la partie RSE pour répondre aux attentes des consommateurs. » Philippe Afribo distingue ici deux aspects : l’éco-conception de l’emballage en lui-même et la durabilité de la chaîne logistique dans sa globalité.

« Les approches entre B2B et B2C sont différentes et donc la distribution de l’emballage aussi. Nous n’utilisons pas les mêmes cartons en fonction des besoins de résistance différents par exemple. En B2C aujourd’hui, nous faisons beaucoup plus attention aux emballages car il faut prendre en compte le visuel et le marketing qui impactent directement la satisfaction et la fidélisation du consommateur. Il faut que le consommateur en recevant son produit soit agréablement surpris. »

La dimension éco-responsable et le calcul de l’impact carbone de l’emballage doivent être considérés en amont du conditionnement et de la livraison, dès la conception. «Normalement, nous nous devons de mettre le minimum de cartons pour répondre au cahier des charges, ajoute-t-il, mais plutôt pour la minimisation des coûts que des considérations écologiques malheureusement. » En effet, la réduction de l’emballage permet de répondre à plusieurs objectifs, tant économiques qu’écologiques. Les entreprises ont désormais un cahier des charges qui impose cette diminution. Il répond aux enjeux liés à la tarification, notamment le prix au ratio poids / volume du transport de plus en plus fréquent, mais aussi la prise de conscience écoresponsable.

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Une loi a été promulguée, stipulant qu’en janvier 2022, les entreprises ne pourront plus avoir d’emballage plastique.

« Nous avons à ce titre beaucoup de sujets d’études pour le remplacement du plastique qui filme les palettes, le plastique qui sert de calage dans les cartons, les petites barquettes classiques pour les fruits et légumes, etc… Nous effectuons beaucoup de projets de transformation de ce plastique par d’autres solutions carton, en vue d’un « better planet » packaging. »

La loi prévoit une réduction du « gaspillage alimentaire, d’ici 2025, de 50 % par rapport à son niveau de 2015 dans les domaines de la distribution alimentaire et de la restauration collective et, d’ici 2030, de 50 % par rapport à son niveau de 2015 dans les domaines de la consommation, de la production, de la transformation et de la restauration commerciale ».

Le texte adopté prévoit par ailleurs une interdiction des emballages plastiques pour les lots de fruits et légumes de moins de 1,5 kg à partir de 2022. Plus précisément, le texte indique que : « À compter du 1er janvier 2022, tout commerce de détail exposant à la vente des fruits et légumes frais non transformés est tenu de les exposer sans conditionnement composé pour tout ou partie de matière plastique. Cette obligation n’est pas applicable aux fruits et légumes conditionnés par lots de 1,5 kilogramme ou plus ainsi qu’aux fruits et légumes présentant un risque de détérioration lors de leur vente en vrac dont la liste est fixée par décret. »

La filière fruits et légumes devra ainsi se passer du plastique bien avant les autres secteurs, pour lesquels le délai court jusqu’à 2040, mais elle obtient un sursis supplémentaire comparé au projet de loi initial qui avait prévu l’interdiction dès le 1er janvier 2021.

Le texte comprend aussi les points suivants :
  • L’interdiction des étiquettes sur les fruits et légumes à compter du 1er janvier 2022 constituées en tout ou en partie de matières biosourcées, à l’exception des stickers compostables en compostage domestique.
  • L’obligation à compter du 1er janvier 2023 pour les établissements de restauration de « servir les repas et boissons consommés dans l’enceinte de l’établissement dans des gobelets, y compris leurs moyens de fermeture et couvercles, des assiettes et des récipients réemployables ainsi qu’avec des couverts réemployables ».

Parmi ces projets de transformation, on observe la suppression de certains matériaux, comme le polystyrène qui trouve de nombreuses solutions alternatives à son utilisation. De même, Philippe Afribo insiste sur le recyclage de l’emballage carton concernant les acteurs du B2B et la possibilité de le renvoyer à l’envoyeur initial, sans passer par des intermédiaires et des recycleurs, grâce à un arrangement direct entre clients et fournisseurs. Ceci diminue de fait le transport et surtout, permet la réutilisation de l’emballage pour des produits et des trajets similaires.