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L’Automatisation et les Systèmes d’Information pour innover en distribution urbaine

L’Automatisation et les Systèmes d’Information pour innover en distribution urbaine

adameo et Ecolotrans, réunis par  la même volonté d’innover en matière de distribution urbaine, ont noué un partenariat solide qui se concrétise par la mise en production d’un AutoStore dans un site du groupe RATP à Châtillon (92). Ce projet consiste en un système de stockage et de préparation de commandes robotisé compact, qui permet d’augmenter la rapidité et l’efficacité des opérations. Dans un contexte où le foncier se raréfie, ces espaces permettent à Ecolotrans de fournir une offre logistique mutualisée entre plusieurs clients, couplée à des solutions de transport décarbonées (vélos cargo électriques, fourgons électriques, GNV).

distribution urbaine

Retrouvez le replay de la conférence en cliquant sur l’image.

L’enjeu de la livraison face à des consommateurs toujours plus exigeants

Un projet qui s’inscrit au cœur des problématiques de distribution urbaine et de logistique du dernier kilomètre

Guillaume Mullier, Directeur de l’Innovation chez adameo, constate certains enjeux majeurs qui régissent aujourd’hui la distribution urbaine :

  • Avec l’explosion du e-commerce, les flux sont éclatés et il y a beaucoup plus de colis à livrer
  • Les consommateurs ont un niveau d’exigence beaucoup plus élevé : ils veulent être livrés le plus rapidement possible et près de chez eux, tout en respectant l’environnement

Afin d’adresser ces problématiques, il faut selon lui rapprocher les marchandises au plus près des lieux de consommation grâce à une solution automatisée et/ou robotisée dans un endroit très dense, et introduire en parallèle des modes de livraison plus doux, notamment la livraison à vélo pour le dernier kilomètre. Le niveau de service est en effet très élevé en cyclo logistique et présente moins de contraintes (pas de bouchons, pas de problèmes pour se garer par exemple).

Des nouveaux modes de fonctionnement qui soulèvent des pistes de réflexions sur la réorganisation couteuse des schémas directeurs

« Les enseignes du secteur marchand ont des problématiques de schéma directeur car actuellement, peu d’entreprises sont complètement omnicanales. Une entreprise véritablement omnicanale sait organiser son circuit de distribution pour être capable d’adresser n’importe quelle promesse client, notamment la volonté de bénéficier de modes de livraison plus responsables » affirme Guillaume Mullier. Le secteur marchand doit composer avec ces nouvelles contraintes et repenser la fonction de ses points de vente : click and collect, réserve, gestion des rayons et même ship from store. Les entreprises doivent désormais considérer leurs points de vente comme les nouveaux points centraux des activités logistiques dans lesquels il faut du stock disponible pour la commercialisation et le e-commerce. En effet, les responsables de magasins se sont rendu compte qu’il était absolument nécessaire de devenir plus agile sur le transport et d’apprendre à  utiliser leurs points de vente comme de nouveaux nœuds logistiques pour servir leurs clients différemment.

L’entrepôt périurbain donne la possibilité d’imaginer une multitude  de modèles, d’ouvrir le champ des possibles

La création d’un véritable entrepôt périurbain avec une capacité de stockage très forte car très densifiée est rendue possible grâce aux technologies d’automatisation comme AutoStore. L’objectif est d’être capable d’accélérer le flux pour avoir une rotation forte des produits, afin de rentabiliser le site et amortir le foncier. Ce type de projet ouvre la voie pour imaginer de nouveaux modes de réapprovisionnement des boutiques tout en améliorant l’expérience client. Par exemple, pour remplacer l’alimentation au carton par une alimentation quasiment à la pièce avec des réapprovisionnements plusieurs fois par jour, ou encore gérer de la promotion, faire du ship from store… – et tout cela depuis le magasin !

Le constat est sans appel : en ville, il y a autant de points de livraison que de foyers et ce n’est plus gérable sur le long terme. De nouveaux modèles logistiques sont à l’étude, et l’une des solutions pour désengorger les villes est bien la mutualisation des flux.

L’AutoStore au plus proche des centres-villes

Le projet a démarré à la suite d’un appel d’offre RATP, pour la mise à disposition d’un site à Châtillon, à 400 mètres du périphérique. « Le site de Châtillon, avec sa hauteur sous plafond suffisamment haute pour mettre de l’AutoStore, et la possibilité d’être utilisé H24 car pensé pour les bus et donc praticable pour les camions (gros porteurs) comportait tous les atouts recherchés. De plus, cette zone très dense est une belle opportunité de proposer des solutions logistiques innovantes pour la distribution urbaine car elle représente un bassin de consommation très important » précise Yacine Kara, le CEO d’Ecolotrans. Pour Yacine Kara,  « le but de ce site est de créer un point d’interruption des flux massifiés qui rentrent en ville, de mutualiser ces flux et d’être capable ensuite de redistribuer en mobilité douce les produits ». Additionner des types de flux différents et les faire partir le même jour ou les traiter pendant la nuit avec un site qui tourne en permanence permet d’utiliser le foncier au maximum de ses capacités. Il est possible, par exemple, de mutualiser la livraison pour des retailers qui ont une forte activité en hiver avec d’autres qui ont une activité plus restreinte.

Les enjeux de l’AutoStore : construire un pilote facilement réplicable pour assurer sa rentabilité

Le dimensionnement de l’AutoStore sur le site permet d’avoir une certaine granularité dans Paris pour garantir le même niveau de service à tous les clients et ce partout en IDF.  La volonté sous-jacente est d’offrir de l’agilité, voire de la résilience, dans la logistique, notamment dans les modes d’approvisionnement des points de vente, pour garantir une promesse client de très bon niveau (par exemple, une livraison au même jour en H+2). Cela permet plus de flexibilité pour les acteurs du e-commerce traditionnels ou les retailers grâce au réassort à la pièce et en livrant depuis une zone très proche.

Aujourd’hui, le projet est en cours, l’AutoStore est installé, les équipes sont en phase de finalisation des intégrations et les tests débutent en décembre pour un go live en janvier avec incorporation des premiers clients.

Des systèmes automatisés plus efficaces

Le projet consiste en la mise en place d’une grille de 400 mètres carrés avec un fonctionnement « goods to person » : le robot apporte les produits (stockés dans des bacs à différentes hauteurs) aux opérateurs. Ce sont les robots qui viennent récupérer les bacs et les présentent à la station de travail où l’opérateur réalise l’opération d’injection (de mise en réserve du stock de marchandises réceptionnées) ou de préparation des commandes. Le système composé de 6 robots et de 4 stations de travail (réversibles soit pour la préparation de commandes ou la mise en réserve) a une capacité de 10800 bacs. Une particularité notable propre à AutoStore : la possibilité d’étendre la grille sans interruption de service (arrêt des robots) et d’améliorer les performances en ajoutant simplement de nouveaux robots.

« Le projet a été pensé pour que les clients puissent connecter directement leurs systèmes (site web, ERP, OMS…) au WMS d’Ecolotrans (Reflex / Reflex-In-Store), lui même connecté à l’AutoStore » insiste Guillaume Mullier. Les données échangées entre le WMS d’Hardis Group (Reflex In-Store) et les clients ont été normalisés. Le modèle de données fonctionne, il est donc connu et validé. Cela permet par la suite d’intégrer rapidement de nouveaux clients.

Une logistique améliorée à proximité des zones urbaines

Dès le début de la réflexion, Ecolotrans a voulu avoir un système ouvert qui puisse se connecter à un maximum de clients, en ayant même la possibilité d’ouvrir à des confrères pour qu’ils puissent collecter leurs flux et les livrer eux-mêmes. L’objectif est de collaborer avec tous types de flux, tous types de transporteurs et être capable de se connecter à tous types de donneurs d’ordre que ce soient des transporteurs, des logisticiens, des retailers ou des acteurs du e-commerce pure players. L’ambition à terme est de mailler tout le territoire grâce à une solution qui peut être déployée avec différents fournisseurs de logistique du dernier kilomètre et de s’échanger les capacités de stockage et de flux.

Pour aller plus loin, le machine learning permettrait d’anticiper le nombre de commandes grâce à la prévision et à l’optimisation du paramétrage de l’AutoStore.

Retrouvez nos missions de logistique urbaine : Installation d’un système de micro-préparation de commandes automatisé en plein cœur de Paris et Étude d’implantation et dimensionnement d’un Drive piéton automatisé.