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Véhicule autonome et transport routier : une transformation de la chaîne logistique ?

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Véhicule autonome et transport routier : une transformation de la chaîne logistique ?

En 2019, 89% du transport de marchandises s’effectuait par la route grâce, entre autres, aux poids lourds. Ces derniers parcourent en moyenne 35 milliards de kilomètres chaque année. Le transport routier est ainsi un maillon essentiel de la chaine logistique, avec une importance constante depuis une dizaine d’années. Les technologies qui gravitent autour du transport routier sont sans cesse en mouvement. L’introduction de véhicules autonomes peut, à long terme, transformer  le transport de marchandises, aujourd’hui relativement stable, en accroissant les performances et en réduisant les coûts. Cela entraînera de plus des changements durables sur les métiers et opérations liées au véhicule autonome et transport routier.

Néanmoins, cette nouvelle technologie reste complexe et soumise à de nombreuses contraintes. Malgré une accélération du développement et des expérimentations des véhicules autonomes ces trois dernières années, le passage à l’échelle n’est pas prévu pour tout de suite. Ces transformations s’établiront donc de manière progressive et devront être accompagnées de nouveaux outils. Une véritable conduite du changement, une montée en compétences des équipes logistiques et probablement des adaptations au sein de la Supply Chain seront donc nécessaires.

Le poids lourd : le moyen de transport logistique le plus utilisé à l’aube de sa transition technologique

Aujourd’hui, nous sommes capables de modéliser des trajectoires très précises, soumises à de nombreuses contraintes telles que des obstacles ou des forces de déviations comme le vent. Les modèles et algorithmes destinés à la conduite autonome sont, chaque jour, plus précis et performants. L’automatisation de véhicules s’invite progressivement dans nos vies et est déjà présente. On peut notamment le constater dans nos voitures (direction assistée, régulateur de vitesse, manœuvres automatiques, freinage automatique, …), mais aussi déjà dans la logistique en entrepôts. On peut observer des véhicules à guidage automatique supervisés par caméras et capables de se rendre d’un point A à un point B. Le but est de remplacer les chariots élévateurs manuels utilisés pour la préparation de commandes et d’alléger le travail des préparateurs.

digitalisation transport routierPour le transport routier, l’idée est la même ! Les camions autonomes utilisent un GPS pour définir le trajet à suivre. Différents capteurs lasers, radars, caméras permettent au véhicule de connaître son environnement, la signalisation, les distances aux autres usagers. Un ordinateur connecté calcule en temps réel la trajectoire suivie par le véhicule à l’aide d’un logiciel. Ce dernier la modélise en fonction des données renvoyées par les différents capteurs et caméras. Chaque élément dans son individualité donne une partie des informations nécessaires à la performance du véhicule autonome. C’est la combinaison de tous ces composants qui permet au logiciel d’avoir une vision fiable de l’environnement du véhicule en temps réel, et de réagir immédiatement en cas d’action requise. La complexité et la précision de ces technologies sont en lien direct avec de fortes contraintes de sécurité et de fiabilité.

Un transport autonome plus performant mais qui s’intègre encore mal dans l’ensemble de la chaîne logistique

Un véhicule autonome ou semi-autonome n’ayant pas besoin de conducteur, pourrait s’affranchir de certaines contraintes humaines (temps de conduite limité, fatigue…) pour rouler plus longtemps et plus souvent de nuit. Cela permettrait d’augmenter le temps d’utilisation, de fluidifier le trafic aux heures de pointes et de réduire la perte de temps. Le coût d’une telle technologie pourrait être amorti rapidement grâce à l’amélioration de la productivité des livraisons. De plus, pour des camions complètement automatisés, la charge utile peut être augmentée. Cela est non négligeable car aujourd’hui environ un tiers des semi-remorques est limité en volume plutôt qu’en poids.

Néanmoins, les expérimentations n’en sont qu’à leur début et de nombreuses questions restent en suspens. Comment gérer le chargement, les livraisons, les maintenances du véhicule ? Comment s’adapter aux conditions météorologiques, aux imprévus ? De plus, le déploiement d’une telle technologie aura aussi des impacts sur la relation client et sur d’autres secteurs liés au transport routier (comme les lieux de repos des poids lourds, les restaurants, …).

Enfin, l’équation du bilan écologique des poids lourds autonomes n’est pas encore résolue… Ces véhicules pourraient entrainer une réduction des émissions polluantes grâce à l’écoconduite automatisée, mais leur fabrication et leurs composants requièrent pour l’instant plus de ressources non renouvelables. Et sommes-nous vraiment prêts à voir des camions circuler plus de 15h sans pause sur nos autoroutes ?

L’étape ultime de la digitalisation du transport : les métiers du transport routier devront s’adapter

Le métier de chauffeur routier n’est pas voué à disparaître mais à évoluer ! Les chauffeurs devront monter en compétences et s’approprier les nouvelles technologies. En effet, l’automatisation totale, ne nécessitant aucune intervention humaine, et la conduite automatique conditionnée ne seront pas mises en place avant au moins une vingtaine d’années. Au sein de l’entreprise aussi une montée en compétences est à prévoir. Le déploiement de véhicules autonomes fera intervenir de nouveaux algorithmes et logiciels. Les planificateurs et les chargés du transport et des livraisons devront être capables d’utiliser et de superviser ces
nouveaux outils.

digitalisation transport routierUne évolution des infrastructures est aussi à prévoir pour aller jusqu’au bout de la transformation du transport routier et de la Supply Chain. Véhicule autonome et transport routier requièrent en effet de nombreuses installations pour se connecter aux réseaux de télécommunications, et potentiellement une adaptation des routes (voies séparées, marquages différents, …). Le déploiement de cette technologie nécessitera d’équiper les axes routiers, a priori certains d’entre eux uniquement pour commencer. Cela impliquera pour les entreprises utilisatrices de cette technologie de repenser leur schéma directeur transport et logistique.

Le déploiement de l’automatisation complète de véhicules routiers nécessitera patience et adaptation progressive sur l’ensemble de la Supply Chain.

Il convient d’anticiper et de bien appréhender toutes les facettes d’une telle transition afin de pouvoir conduire au mieux le changement à tous les niveaux. On peut facilement imaginer une cohabitation entre véhicules non autonomes et véhicules autonomes. Cette technologie sera étendue à d’autres moyens de transport de marchandises tels que le fret ferroviaire ou la voie maritime.

En guise d’illustration plus concrète, découvrez cette courte vidéo de véhicules automnes déjà en circulation aux États-Unis.

Pour en savoir plus, découvrez les missions transport que nous avons récemment menées auprès de nos clients :

Références :

[1] Statistiques : les poids lourds ne sont pas plus nombreux sur nos routes, Hervé Rébillon, TRM24 janvier 2021

[2] Une opportunité pour le fret et la logistique ?, François Combes, juin 2017

[3] Véhicules autonomes : quels impacts sur les différents métiers ?, Gwenaëlle Ily, février 2020

[4] Focus sur les différents types de voitures autonomes ?, Matmut, mai 2019

 

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